Santraplus

C'est l'éventualité d'une rencontre entre l'homme et un danger auquel il est exposé. Le fait d'être confronté (exposé) à ce danger (facteur de risque) créé le risque d'avoir un accident, ou une maladie à cause de ce danger.

Danger, Risque, Dommage : de quoi parle-t-on?
La confusion persiste entre ces termes.

Danger : propriété d'un produit, d'un équipement ou d'une situation à causer un dommage (physique ou mentale)

Risque : c'est l'éventualité d'une rencontre entre l'homme et un danger auquel il est exposé. C'est un évènement à venir, donc incertain.

Dommage : préjudice subi par la personne. Un évènement non souhaité.

**Quelques exemples...**
Danger	Risque	Dommage
Le bruit	Travailler prés d'une machine bruyante Sans port d'EPI !	Surdité, fatigue, troubles cardiovasculaires...
Travail la nuit	Horaires atypiques Travail 3 fois par semaine entre 21h et 6h	Troubles du sommeil, troubles alimentaire, troubles cardiovasculaires
L'écran informatique (poste de travail informatique)	Mauvaise posture, matériel inadapté	Stress, troubles musculo-squelettiques, fatigue visuelle...
Produits chimiques	Mauvaise utilisation et manipulation, Manque d'EPI	Allergies, brûlures, maladies professionnelles

Les enjeux des risques professionnels

En cas d'accident du travail, l'entreprise se voit dans l'obligation d'assurer les coûts directs et ce au travers des cotisations sociales, en plus de ces dépenses, d'autres conséquences indirectes peuvent s'ajouter comme l'augmentation des délais de production ou de livraison, le temps perdus sur la partie administrative ainsi qu'un climat de non confiance engendré.

Il devient donc nécessaire de dégager une démarche de prévention contre les risques professionnels bien avant le début d'activité pour ce prémunir contre ces événements fâcheux.

Une des techniques de prévention dans le monde de l'entreprise et du travail passe par la sensibilisation et la formation. Dans ce cadre, le médecin du travail possède un rôle clé aussi bien pour conseiller l'employeur que pour suivre les salariés. Il intervient dès le départ dans la mise en place des processus de sécurité, comme l'établissement du Document Unique de Sécurité (DUS) établi par l'employeur.

Les principaux risques professionnels

Les risques professionnels ne cessent d'évoluer au fils des années, et de nouveaux apparaissent en même temps que sont utilisées de nouvelles technologies dans le monde du travail.

Les différentes facteurs de risques professionnels, d'aujourd'hui :

Facteur organisationnel (RPS)

Les risques psychosociaux : de quoi parle-t-on ?

Les risques psychosociaux sont les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interragir avec le fonctionnement mental (définition issue du rapport du collège d’expertise sur le suivi des riques psychosociaux au travail mené par Gollac en 2011, à la demande du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé).

Les Risques PsychoSociaux (RPS) peuvent recouvrir différentes formes : stress (déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes de son environnement de travail et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face), violences internes (entre salariés de l’entreprise, conflits exacerbés, harcèlement moral ou sexuel,…) et externes (insultes, menaces, agressions… exercées dans le cadre du travail par des personnes extérieures à l’entreprise).

Ils se traduisent par un mal-être au travail, une souffrance mentale et/ou physique des personnes qui y sont exposées.

Les risques psychosociaux ont un caractère plurifactoriel qui renvoie à la fois à des caractéristiques liées aux situations de travail (conditions matérielles, organisationnelles et sociales) et à la situation de chaque salarié (expérience, subjectivité, ressources,…).

Les RPS : une combinaison de facteurs

La prévention des risques psychosociaux

Comme l’impose la règlementation en matière de sécurité et de protection de la santé physique et mentale des salariés, les risques psychosociaux doivent être pris en compte au même titre que les autres risques professionnels. Il est nécessaire de les évaluer, de planifier des mesures de prévention adaptées et de donner la priorité aux mesures collectives susceptibles d’éviter les risques le plus en amont possible (L.4121 du code du travail). Il ne s’agit pas seulement de réagir à une situation dégradée mais bien de planifier la prévention et l’amélioration des situations de travail. Même si une entreprise estime que ses salariés ne sont pas confrontés à de tels risques, la réglementation impose qu’elle procède à l’inventaire des facteurs susceptibles d’en générer et qu’elle évalue dans quelles conditions ses salariés y sont exposés ou non.

Pour prévenir les risques psychosociaux, une démarche de prévention collective, centrée sur le travail réel et son organisation est à privilégier. La communauté scientifique s’accorde à identifier 6 catégories de facteurs de RPS .

Selon les situations de travail, les facteurs de risques psychosociaux peuvent se compenser (une charge de travail élevée mais un très bon soutien social des collègues et de la hiérarchie, par exemple). En revanche, les conséquences sont d’autant plus délétères lorsque les facteurs de risques s’inscrivent dans la durée, sont nombreux, sont subis, sont incompatibles, …

C’est pourquoi, il est nécessaire d’associer les salariés et leurs représentants à l’ensemble de la démarche pour aborder le travail réel.

Trois niveaux de conséquences

**Au niveau individuel**
Troubles physiques	Troubles psychologiques	Troubles cognitifs	Troubles comportementaux
Maux de tête Troubles musculosquelletiques Troubles cutanés Troubles digestifs Hypertension artérielle Maladies cardiovasculaires Diabète ...	Troubles du sommeil Fragilité émotionnelle Sensation de mal-être Anxiété Dépression ...	Baisse de la vigilance et de l'attention Baisse de la concentration Perturbation de la mémorisation Difficultés à prendre des décisions ...	Troubles de l'appétit Agressivité Isolement social Désengagement Surengagement au travail Comportements addictifs ...

Au niveau collectif

Conflis, violences entre alariés ou entre équipes, rumeurs persistantes, absentéisme élevé, perte de la communication informelle, perte de la solidarité au travail, désengagement.

Au niveau de l'entreprise

Coûts directs et indirects, atteinte à la performance et à la productivité, atteinte à l'image de l'entreprise

Références réglementaires

Références documentaires

Risques liés à la survenue des événements graves

La cellule de soutien post-traumatique

Au sein d’une entreprise, et plus généralement de toute organisation de travail, des événements traumatiques peuvent survenir. De tels événements peuvent être générateurs de souffrances, fragilisant la personne, les équipes et l’institution elle-même.

La cellule de soutien de Santra Plus, créée en 2009, œuvre à la prévention de l’apparition d’un stress post traumatique et les conséquences inhérentes, en accompagnant les salariés touchés (de façon directe ou indirecte) par un événement psycho-traumatique (accident, décès, suicide, braquage, violence grave…)

Initialement axée sur la prise en charge post-traumatisme, l’action s’est enrichie depuis 2015, par la mise en place d’autres outils de prévention, permettant d’intervenir le plus en amont possible sur le risque de développement d’un stress post traumatique.

Objectif

Située à l’intersection des mesures de prévention de la désinsertion professionnelle et des risques psychosociaux, la prévention de l’état de stress post traumatique doit se faire sur deux niveaux :

Au niveau individuel

Au niveau collectif

elle vise à renforcer les facteurs de protection qui favorisent le retour à une vie normale après une expérience psycho-traumatique (soutien social, renforcement du sentiment de contrôle via le renforcement des ressources à faire face),

elle consiste en un accompagnement de l’entreprise et de ses acteurs, dans la mise en place de politiques de prévention des événements graves.

Car la confrontation à ce type d’événement est très souvent source d’anxiété, pour les salariés, mais aussi pour l’employeur en charge de les gérer au mieux.

Dans ces moments difficiles, la capacité à agir sera d’autant plus importante que des protocoles préalables auront été pensés et construits en amont, pour y répondre au mieux. Comme dans beaucoup de situations où il faut agir vite et bien réagir, il convient de mieux appréhender le phénomène mais aussi de connaître les ressources de proximité, pour organiser une bonne prise en charge.

Organisation et mode de fonctionnement

Dans la prévention du stress post traumatique, plusieurs niveaux d’intervention existent selon que la demande de l’entreprise se situe en amont ou lors de la survenue d’un événement.

La cellule de soutien pluridisciplinaire
8 intervenants formés au post traumatique

Les interventions post traumatiques sont déclenchées par appel de l’entreprise/structure (souvent représentée par l’employeur, un responsable ressources humaines ou chef du personnel, quelquefois informé de ces actions par les représentants du personnel ou le médecin du travail).

Les démarches d’appui conseil sont, elles, générées par les médecins du travail, souvent à la demande des employeurs.

Elles débutent généralement par une 1ère présentation des activités de la cellule de soutien aux acteurs clés de l’entreprise (représentants direction et représentants du personnel), puis s’articulent à la démarche portée par les entreprises, pour être au plus près des besoins exprimés.

Les sensibilisations au stress post traumatique sont organisées chaque année pour des publics régulièrement exposés aux événements post traumatique. Les cibles sont définies sur la base d’un recensement des besoins réalisés auprès des médecins, mais l’employeur peut également en faire la demande en se rapprochant de son médecin du travail.